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cIRCUIT MéMORIEL DANS bourg-en-bresse

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B1. Portes d’entrée du lycée Lalande :

introduction

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Le 5 juin 1944 des miliciens pénètrent dans le lycée Lalande pendant les dernières ​épreuves du baccalauréat et arrêtent brutalement des élèves et des membres du ​personnel. Comment expliquer cet évènement d’une rare violence ?

Nous, élèves de Seconde D, allons vous raconter les actes de résistance de nos ​prédécesseurs qu’ils ont eux-mêmes nommés modestement « Histoires peu ​ordinaires de lycéens ordinaires »*.


Notre établissement scolaire est l'un des plus actifs dans la Résistance française. ​C'est le seul lycée civil en France à avoir reçu la médaille de la Résistance, comme ​le commémore la plaque apposée sur la façade du lycée. En effet des élèves et des ​personnels se sont sacrifiés afin de libérer la France de la dictature, de la ​collaboration avec les nazis : 32 personnes ont été tuées et 20 déportées. Des ​pertes importantes au regard des effectifs de l'époque : 70-80 élèves par niveau ​selon Paul Morin, ancien Lalandais*. En effet à cette époque les lycées ne sont pas ​gratuits, par conséquent seules les personnes d’une classe sociale aisée pouvaient ​se permettre d'inscrire leurs enfants dans un lycée.


Autre particularité, le régime de Vichy*, hostile à l'école républicaine dont les idéaux ​sont jugés trop éloignés de la vision d’ordre moral prôné par Pétain, ferme pour la ​rentrée 1941 les Écoles normales chargées de former les instituteurs. Les élèves ​maîtres, souvent d'origine modeste, sont transférés dans des lycées tels que celui ​de Lalande ; c'est le cas de Paul Morin qui le mentionne dans son livre J'ai eu vingt ​ans à Dachau. Il rejoint le lycée Lalande avec seize de ses camarades. Dès octobre ​1940 l'établissement regroupe donc des élèves de conditions plus variées.


Enfin le lycée Quinet (aujourd’hui Pardé) étant réquisitionné, des jeunes lycéennes ​poursuivent leur scolarité à Lalande et certaines comme Colette Lacroix prendront ​une part active dans la Résistance.

Aaron, Tom, Pablo


* Histoires peu ordinaires de lycéens ordinaires, livre de témoignages collectifs ​d'anciens lycéens résistants paru en 1995


* Voir les frises chronologiques concernant la Seconde guerre mondiale

Archives départementales de l’Ain, 5Fi53-528

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Lycée Lalande

B2. Magasin de vitrerie-miroiterie-encadrement de Paul Pioda, 21 rue Victor et Hélène Basch (anciennement rue du Gouvernement) :

lieu d'impulsion de la Résistance au lycée

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Des activités ponctuelles de propagande anti-collaborationniste sont relevées dès le ​printemps 1941 au lycée Lalande avec la fabrication et la diffusion de tracts.


Un groupe autour du jeune Raymond Sordet fournit même des renseignements à ​l’Intelligence Service (service de renseignement extérieur britannique) jusqu'à son ​arrestation.


Mais c'est Paul Pioda, officier de réserve, responsable du mouvement Libération ​dans l'Ain, aidé de sa soeur Louise, qui joue ensuite un rôle essentiel dans le ​développement de la Résistance au lycée Lalande. Il initie et alimente en effet ​durablement ce mouvement.


A partir de l'automne 1941, le lycéen Marcel Thenon rencontre régulièrement le ​commerçant car, d'origine modeste, il y recherche des livres d'occasion entreposés ​dans son arrière-boutique, rue du Gouvernement, à deux pas du lycée Lalande. Très ​vite, Paul Pioda remarque que l’élève de Seconde, accompagné par son camarade ​Paul Morin, partage les mêmes idées que lui. Après plusieurs passages dans ​l'arrière-boutique, le commerçant leur confie des tracts, des journaux résistants, ​mais également des portraits du général de Gaulle et des croix de Lorraine à ​distribuer prudemment à leurs amis.


Les tracts et journaux, essentiels au recrutement de nouveaux membres, sont en ​partie fabriqués clandestinement la nuit dans la petite imprimerie de Joseph ​Michallat, tout près de la boutique de Pioda.


C'est aussi Paul Pioda qui conseille aux lycéens de s'organiser. La première ​sizaine est créée en octobre 1941, puis la première trentaine en janvier 1942. En ​1943, deux trentaines sont sur pied.


La fusion de Libération, du mouvement Combat et du mouvement Franc-Tireur ​donne naissance aux MUR, et par la suite aux FUJ (Forces Unies de la Jeunesse) ​à l'automne 1942. En juin 1943, les FUJ comptent environ 400 membres, dont une ​centaine d’élèves du lycée Lalande.

Clothilde, Arthur, Suzanne

Paul Pioda devant son magasin

DVDROM Résistance dans l'Ain et le Haut-Jura

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Lycée Lalande

B 3. Restaurant Le Français :

lieu de rencontres privilégié pour la Résistance

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Les résistants se rencontrent au " Français" où ils échangent prudemment des informations, de menus colis ou des documents.


Par exemple en octobre 1942, Marcel Thenon et Paul Morin y donnent rendez-vous à une gaulliste de Quinet et à Henri Bailly, de son vrai nom Guerchon, un des dirigeants du mouvement Libération. Le but de la rencontre est d'échanger des feuilles d'instructions pour les futurs parachutages, mais surtout un paquet contenant un pistolet de petit calibre et une boîte de balles. A partir de ce rendez-vous, la résistance à Lalande prend une autre dimension grâce à l'arrivée d'armes comme la fameuse mitraillette Sten.

Ambroise, Eliott

L’avenue Alsace-Lorraine en 1940 avec le restaurant

à gauche, derrière la voiture

Archives municipales de Bourg-en-Bresse, 33Fi0175

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Lycée Lalande

B 4. Office départemental du travail (dans l'immeuble de l’École d'institutrices), 5 rue Saint Antoine, à l’angle de la rue des Casernes :

coup de main sur les fiches du STO

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En février 1943, la création du S.T.O. entraîne le recensement des jeunes (nés entre ​1920 et 1922) afin de fournir la main d'oeuvre à l'Allemagne. Ce service inquiète ​beaucoup de monde et de nombreux mécontentements s'expriment.


A Bourg, très vite, les F.U.J projettent de voler les fichiers d'ordre de départ au ​S.T.O., centralisés à l'Office départemental du Travail. Lors de réunions de ​préparation, les lycéens Marcel Thenon, responsable des F.U.J. et Paul Morin, ​rencontrent Léon-Emile Roy ainsi que Louis Bollon, tous deux employés à l'Office du ​travail et chargés du recensement des jeunes pour le S.T.O.

C'est ainsi que le vendredi 21 mai 1943, après un premier vol de documents à ​caractère politique, les résistants escaladent un mur bordant la rue Saint-Antoine, ​haut de trois mètres environ et emportent 25 à 30 kilos de fichiers. Ensuite, vers ​midi, Roy et ses camarades déposent les fichiers dans des remorques attachées à ​des vélos et les transportent à la ferme des parents de Gabriel Pobel chemin des ​Dîmes à Bourg, où ils les brûlent. Ce double vol n'a cependant guère d'impact sur ​l'action du S.T.O. car un double des listes était conservé à la direction régionale à ​Lyon.


Suite à une dénonciation, tous les participants, excepté Paul Morin, sont arrêtés. ​Certains, comme Marcel Thenon, sont par la suite déportés.

Cyprien, Clara, Mina, Romane

Plan de situation de l’Office départemental du travail

rue lalande

Rue d'Espagne

Rue st Antoine

EX . E.W FILLES

fichiers sto

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rue de bourgmayer

Rue des casernes

Ancienne école Normale de filles

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Lycée Lalande

B 5. Monument aux morts : participation à des cérémonies interdites

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Alors que le régime de Vichy interdit toute commémoration, des tracts incitent les lycéens à participer à la célébration du 14 juillet 1942 devant le monument aux morts. Un rapport de police fait état d'un regroupement de 30 lycéens. Le Lalandais Roger Page est arrêté. Il est passé à tabac dans les sous-sols de l'hôtel de l'Europe, puis relâché.


Le 11 novembre 1942, des lycéens désireux de rendre hommage aux héros de 1914-1918 se rendent à nouveau au monument aux morts. Les policiers, occupés à sécuriser une course de vélo qui avait lieu ce jour-là à Bourg, n'ont pas été prévenus immédiatement du rassemblement, ce qui permet le bon déroulement de la cérémonie. Le fort attroupement finit par alerter les forces de l'ordre qui dispersent les manifestants clandestins.


Selon Paul Morin, deux élèves du lycée Lalande, Roger Page et Petit, se font arrêter puis emmener au poste pour un contrôle et ne sont relâchés que plus tard dans la journée.

Ilona, Orane

Le Monument aux morts de la ville en 1937

Archives municipales de Bourg-en-Bresse, 33Fi0806

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Lycée Lalande

B 6. Avenue Alsace-Lorraine :

bravade des Lalandais face à l'occupant

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Suite au débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942, les troupes allemandes occupent désormais tout le pays. Bourg-en-Bresse, auparavant en "zone libre", est donc concernée par ce changement de situation.


Au cours de l'hiver 1942-1943, une cinquantaine d'élèves de Première et Terminale, de retour de leur séance de sport au stade Marcel Verchère, rencontrent des soldats allemands qui entonnent au pas cadencé un chant militaire. L'un des jeunes Lalandais, François Rabuel, avec la complicité active du professeur de sport Marcel Cochet, lance “ Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine, reprise par tout le groupe. Ils se détournent de leur itinéraire habituel, suivent les Allemands le long de l'avenue Alsace-Lorraine et passent devant la préfecture. Grosse colère du proviseur et du préfet, heureusement sans suite fâcheuse.

Lina, Joséphine

La préfecture, avenue Alsace-Lorraine en 1944

Archives municipales de Bourg-en-Bresse, 617W117

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Lycée Lalande

B 7. Ancien lycée Quinet : rôle des autres lycéens de Bourg dans la Résistance

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Si la résistance lycéenne est née au lycée Lalande, elle s'est ensuite développée dans les autres établissements de la ville. Ainsi la première sizaine de Carriat est créée à la rentrée de 1942 avec la participation de Roger Pollet, René Morin (le frère de Paul Morin) et Houppert. Roger Pollet et d'autres élèves de Carriat rejoignent les FUJ en octobre 1942.


Quant aux lycéennes, elles ne sont pas en reste. Leur établissement, le lycée Quinet (actuel lycée Pardé) étant réquisitionné, la résistance s'y organise notamment au lycée Lalande sous l'impulsion de Colette Lacroix qui y poursuit un temps ses études.


D'autres lycéennes s'illustrent par leurs actes de résistance. Parmi elles, il y a notamment :

- Paule Camion qui fabrique de faux papiers, des cartes d'alimentation, de tabac, des fiches de démobilisation, ce qui entraîne trois perquisitions à son domicile et l'oblige à se réfugier dans les maquis ;

- Alice Deshons qui joue un rôle d'agent de liaison, procure de faux papiers et de l'argent, participe à la diffusion de journaux clandestins, ce qui lui vaut de passer une semaine dans les caves de l'hôtel de l'Europe en juin 1944 ;

- Rolande Dubois qui, après avoir fait de la propagande, devient agent de liaison, participe au Groupe franc Claude, prend part aux parachutages en Dombes et à des sabotages sur la voie ferrée de Lyon.

Eliott, Ambroise

Ecole Carriat

Archives départementales de l’Ain, 5Fi53-23

Lycée de jeunes filles Quinet

Archives départementales de l’Ain, 5Fi53-363

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Lycée Lalande

B 8. La gare et son quartier :

lieu de manifestations et d’entraînements

pour les jeunes

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La gare et son quartier sont des lieux très importants de la Résistance lalandaise.


En effet, c’est à la gare qu'en mars 1943, une manifestation est organisée par Paul Pioda et ses compagnons, contre le départ des requis au S.T.O. Quelques personnes, dont des Lalandais comme Marcel Rosette, se rassemblent avant le couvre-feu et poussent des cris tels que : « Vive de Gaulle » ou « Laval au poteau » . Mais les miliciens sont surpris par la manifestation et chassent violemment les participants. Ce rassemblement est une réussite car personne n'est arrêté et beaucoup de jeunes, devenus des « réfractaires » parviennent à s’échapper.


Un peu plus loin, rue du Peloux, un dimanche de l’hiver 1943-1944, à la demande des maquisards qui avaient besoin de véhicules en bon état, les Lalandais Paul Millet et Marcel Rosette, ainsi que deux autres résistants, volent les voitures du Préfet dans un garage qui les abrite.


Toutes ces opérations de résistance n’auraient pas été possibles sans armes et notamment sans mitraillette STEN. Pour apprendre le maniement de celle-ci, des lycéens organisent des sessions d’entraînement chez Marcel Thenon, dans un appartement SNCF rue Girod de l'Ain mais aussi dans la ferme des parents du Lalandais Roger Bouvet. Par petits groupes de 4 à 5, ils se retrouvent tous les jeudis, démontent et remontent l’arme les yeux bandés pour pouvoir être opérationnels de nuit.

Romane, Mina

Gare de Bourg-en-Bresse pavoisée lors de la venue du Maréchal Pétain en septembre1942

Archives municipales de Bourg-en-Bresse, 674W01_001

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Lycée Lalande

B 9. 41 Boulevard Voltaire : l'engagement du Lalandais François-Yves Guillin auprès du général Delestraint, chef de l’armée secrète

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Ici se trouve l'habitation du général Delestraint, militaire à la retraite replié à Bourg-​en-Bresse et hostile à la politique de Pétain. En août 1942, le général Charles ​Delestraint, indépendant vis-à-vis des mouvements de résistance, est nommé par de ​Gaulle chef national de l'AS, l'Armée secrète. Celle-ci naît du regroupement des ​formations paramilitaires des trois plus importants mouvements de résistance de la ​zone sud : Combat, créé par Henri Frenay, Libération, dirigé par Emmanuel d'Astier ​De La Vigerie et Franc-Tireur, par Jean-Pierre Lévy. Celle-ci a pour rôle de soutenir ​le futur débarquement allié en France.


Le Lalandais François-Yves Guillin - dont la mère connaît la famille du général ​Delestraint - se rapproche de lui dès la fin 1940 ; en effet le jeune homme ne ​supporte pas les actes racistes et antisémites qui ont lieu dans l’enceinte du lycée, ​ce qui le motive à rejoindre la Résistance.


Après le lycée il entreprend des études de médecine. Lorsqu'en 1942 le général ​Delestraint est nommé chef de l’armée secrète par de Gaulle, il devient son agent ​de liaison puis son secrétaire particulier. Il a alors l'occasion de rencontrer de ​nombreux responsables de la Résistance intérieure, en particulier Jean Moulin.


Après l'arrestation de Delestraint le 9 juin 1943, l'AS n'a plus de chef national ​officiel. En février 1944, l'Armée secrète (de tendance gaulliste) est fondue dans les ​Forces françaises de l'intérieur (FFI).

Manon A, Anaël

Photo du 41 boulevard Voltaire, issu ​de la thèse de François-Yves Guillin

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Lycée Lalande

B10. Résistance face aux films de propagande du régime de Vichy

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Sous le régime de Vichy les élèves de Lalande sont soumis à la propagande nazie. Le lycée ​les oblige ainsi à assister à la projection de plusieurs films comme Le Juif Süss ou Français, ​vous avez la mémoire courte. Le maréchal Pétain veut aussi « purger » le corps enseignant ​des juifs et des opposants politiques.


Au lycée les adultes sont plutôt attentistes. Cependant certains manifestent leur désaccord. ​Sur les marches de l'église Notre-Dame et et de la basilique du Sacré-Coeur, M. Mandouze ​et M.Devivaise distribuent Temps Nouveau, revue politique et littéraire, dont le but est de ​défendre la chrétienté face au nazisme. Comme leurs collègues Messieurs Merle et ​Audierne, ils protestent violemment contre la propagande officielle assénée aux élèves lors ​des projections obligatoires de films antisémites et anticommunistes. A l'issue d'un de ces ​coups d'éclat, plusieurs sont arrêtés brièvement.

Maëlys, Mady, Jade

Affiche du film Le Juif Süss

M. Audierne

L’Ancien cinéma ABC avant démolition

AM de Bourg, Mateos 36Fi

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Lycée Lalande

B11. 16 Boulevard Voltaire : lieu de stockage et de réunion des FUJ

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Ici se trouvait le logement de Hugues Barange, professeur-adjoint au lycée ​Lalande.

Certains membres du personnel éducatif au lycée Lalande sont particulièrement ​engagés dans la résistance et jouent parfois un rôle très important.

Marcel Cochet, professeur de gymnastique, aide ainsi les jeunes hostiles au régime ​de Vichy à s'organiser.

Pierre Schmidt, surveillant, connu sous le nom de Bourgeois, joue également un ​rôle important. Il s’engage dans la Résistance et rejoint les rangs des Forces unies ​de la Jeunesse Patriotique (FUJP), mouvement très actif au lycée.

Hugues Barange, sous le nom de Micky ou Nicky, un professeur-adjoint, est chef ​national des Forces Unies de la Jeunesse. Avec d'autres, il utilise son logement au ​16 Boulevard Voltaire pour faire de la propagande clandestine, du stockage ​d'armes et organiser des réunions afin de planifier des actes de résistance.

Evan, Louis

Hugues BARANGE

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Lycée Lalande

B12. Rue Teynière : attaque de la

Trésorerie générale (H2M aujourd’hui)

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En 1944, les résistants ont un besoin urgent de se procurer de l'argent en vue de la ​libération du territoire. Après deux tentatives manquées, la première le 27 mai et la ​seconde le 29 mai, une troisième attaque est organisée. C'est donc ici, le 5 juin 1944 ​au matin, dans la rue Gustave Doré, que s'est déroulée cette troisième tentative, ​surnommée l’attaque de la Trésorerie Générale. Elle est menée par deux résistants ​du maquis de Gravelle, Paul Baillet dit « Poney » et Roger Perret, accompagnés de ​trois membres des FUJ et lycéens de Lalande, Gilbert Guilland dit « Luy », Roger ​Guettet et Jean Marinet. Cependant, cette attaque est encore une fois un échec. ​Suite à une dénonciation, la Milice débarque sur les lieux et une fusillade s’ensuit. ​Jean Marinet, Roger Perret et Gilbert Guilland parviennent à s’échapper, tandis ​que Roger Guettet et Paul Baillet sont blessés et arrêtés. Ils parviennent cependant ​à s’enfuir et à rejoindre la compagnie FUJ. L’après-midi même a lieu la rafle au ​lycée Lalande durant les épreuves de baccalauréat. Même si rien n'est certain, un ​lien entre cet évènement et l’attaque de la Trésorerie générale est probable.


Plus de renseignements ici et un témoignage de Jean Marinet


Titouan, Antoine

Plan de l’attaque de la Trésorerie Générale réalisé

par Jean MARINET

Carte postale de la Rue Teynière

AMB 31Fi685

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Lycée Lalande

B13. Hôtel de l’Europe rue Debeney, siège de la Milice en 1944

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Début juin 1944, les miliciens s'installent à Bourg-en-Bresse, dans l'Hôtel de ​l'Europe. L'établissement prestigieux devient alors une prison et un lieu ​d'interrogatoires et de tortures, en plein centre de Bourg.


Un témoin, M. Charvet, décrit ses caves : “dix mètres d’un escalier de pierre où l’on ​accède aux caves par un long couloir, faiblement éclairé d’une lampe de 15 watts. ​La première cave est bourrée de fagots qui laissent un espace de 60 cm jusqu’à la ​voûte. On ne peut se tenir debout. Dans la seconde, trois tonnes de pommes de ​terre en fermentation servent de paillasses aux détenus.” Afin de garder les détenus ​dans l'horreur, les miliciens bouchent les ouvertures comme les soupiraux, par ​lesquels les résistants lycéens parvenaient, jusqu’alors, à faire passer des provisions ​pour leurs amis détenus, laissant la puanteur s’installer. Entre 80 à 100 personnes ​sont maintenues prisonnières en même temps dans cet enfer.


C'est dans ces caves que sont détenus durant quinze jours les dix lycéens victimes ​de la rafle survenu le 5 juin 1944 et retenus par la milice suite aux interrogatoires ​menés par Dagostini, à Saint-Amour. Les autres Lalandais sont relâchés.


Les dix jeunes prisonniers sont ensuite déportés en camp de représailles, à ​Heydebreck en Haute Silésie (actuelle Pologne) :

Aimé Chambard

Urbain Colletta

Pierre Figuet

Maurice Lançon

Roger Leboeuf

Marcel Pellet

René Picot

François Rabuel

Gilbert Rude

Seul Fernand Nicod s'évade du train à Mâcon.

Elise, Elsa, Effie

Hôtel de l’Europe, siège de la Milice en juin 1944

Archives municipales de Bourg-en-Bresse, 33Fi1518

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Lycée Lalande

B14. La poursuite du combat malgré la rafle

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Lors de la rafle du 5 juin 1944, dix élèves et un surveillant du lycée Jérôme Lalande ​sont arrêtés. Cette date marque la destruction partielle des FUJ. Malgré cette ​répression, certains élèves ne reculent pas devant l’ennemi et décident de ​poursuivre le combat. Des lycéens résistants rejoignent alors la 5ème compagnie ​FUJ.


A l’annonce du débarquement des forces alliées en Normandie le 6 juin 1944, les ​différents mouvements de résistance se réunissent. Ainsi, membres des maquis, de ​l’Armée Secrète (AS), des FTP et des FUJ forment les Forces Françaises de ​l’Intérieur (FFI), sous les ordres du colonel Henri Romans-Petit pour le ​département de l’Ain et du Haut-Jura. Ce mouvement résistant organise des coups ​de main comme l’attaque d’un train blindé près de Tenay le 7 juillet ou celle du 18 ​août à Montluel dans le but de récupérer du ravitaillement et du matériel. Ils ​combattent également les Allemands directement lors de batailles comme celles du ​Col de la Lèbe les 22 et 23 juin (bilan : trois FUJ capturés et fusillés) et des carrières ​d’Hauteville le 12 juillet (bilan : trois FUJ tués au combat et trois capturés et fusillés) ​mais aussi lors de la bataille de La Valbonne – Meximieux du 31 août au 2 ​septembre où les résistants se battent contre le 209ème Régiment blindé de la ​XXIème Division Panzer au côté des avant-gardes américaines. Le bilan de cette ​bataille est de sept morts et trois blessés côté résistant.


Les lycéens lalandais comme Jean Marinet participent également à d’autres ​combats comme ceux de Bellegarde-sur-Valserine. Le 25 septembre 1944, la ​compagnie FUJ est dissoute ; les résistants souhaitant continuer le combat ​s’engagent dans l’Armée des Alpes pour combattre sur la frontière italienne.


La résistance d'un nombre important d'élèves du lycée Lalande au regard de ses ​effectifs est probablement à l'origine de l’attribution de la médaille de la Résistance, ​par décret du 3 octobre 1946. Elle est remise lors d'une cérémonie le 12 janvier ​1947. Elle honore particulièrement ce lycée de Bourg-en-Bresse puisqu'il s'agit du ​seul lycée français civil en France à avoir obtenu cette distinction.

Titouan, Antoine

Dessins de Gilbert GUILLAND décrivant un accrochage au col de Thiou

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Lycée Lalande

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Pour aller

plus loin...

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Frises chronologiques

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Paul PIODA

Paul Pioda, né à Bourg-en-Bresse en 1907, tient une petite entreprise de vitrerie-miroiterie et d'encadrement dans le chef-lieu du département, rue du Gouvernement (aujourd'hui rue Victor et Hélène Basch). Officier de réserve, il est un des pionniers de la résistance burgienne face au régime de Vichy. Dès le début de l'occupation, il cache des armes dans une ferme proche de bourg. Sous le pseudo "Charles", il organise aussi le mouvement Libération-Sud dans l'Ain. Dans ce cadre, il recrute des jeunes gens désireux de poursuivre le combat. Il mène des missions de renseignements, s'occupe de parachutages. Son magasin est une plaque tournante de la résistance de Bourg-en-Bresse, et parfois de l'Ain : c'est un lieu de rencontres clandestin, de distribution de tracts, de photos de de Gaulle, de journaux mais aussi de fabrication de faux papiers. Il ravitaille des résistants emprisonnés dans le chef-lieu de l'Ain, aide les réfractaires au STO (Service de Travail obligatoire) à rejoinde les maquis, s'occupe de soldats alsaciens déserteurs de la Wehrmacht

Dénoncé, Paul Pioda est arrêté le 18 juin 1943. Interné à la prison Saint-Paul à Lyon, puis à celle d'Eysses, il est déporté à Dachau, puis au camp de Flossenbourg, où il meurt le 31 octobre 1944.


Paul Pioda et sa sœur Louise

Louise, la soeur de Paul Pioda a continué ce qu'il avait commencé quand il a été emprisonné. Le frère et la soeur réalisent des actions de propagande, hébergent des résistants, fabriquent de faux papiers, cachent du matériel et des armes, participent à des opérations de sabotage...






Témoignage de Colette Pioda, la nièce de Louise : "Elle a joué un rôle important dans la Résistance, elle a fait distribuer des tracts, elle recevait les jeunes résistants dans l'arrière-boutique... Elle a beaucoup participé. C'était une femme de caractère, ma tante"

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Voici une anecdote de Jean Marinet à propos de Paul Pioda : "Dans son magasin, il affichait ses convictions. Il avait dans sa vitrine, comme d’ailleurs dans toutes les vitrines, le portait de Pétain. En dessous de ce portrait, il avait mis une étiquette « Vendu »...Bien oui, son portrait était vendu...La police n’a pas été très contente, elle lui a rendu visite et lui a demandé d’enlever l’étiquette « vendu », alors il l’a remplacée par une étiquette « acheté ». Il a été repéré tout de suite.“

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Et un témoignage de Marcel Rosette : "Notre vitrier avait d’ailleurs, dès 1940, « récupéré » des armes à la caserne Aubry pour les entasser à Saint-Just. [...] C’est encore sous son impulsion que nous diffusions dans le lycée, les journaux clandestins, tels Libération, Combat, Franc-Tireur, Bir-Hakeim... En allant ou en sortant du lycée, je m’arrêtais régulièrement chez « Pioda » pour avoir des consignes d’action. [...] Pour nous, les jeunes, c’était un pionnier. La Résistance au lycée Lalande lui doit beaucoup."

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Les sizaines/ trentaines

Diverses actions sont menées mais restent isolées. Pour être plus efficaces, des lycéens s'organisent. Sous l'impulsion de Paul Pioda, Marcel Thenon et Paul Morin créent fin 1941 une sizaine avec quatre camarades de confiance. Les sizaines se multipliant, une trentaine est mise en place en 1942 gérée par Marcel Thenon. Début 1943, deux trentaines existent au lycée.


En 1943, des groupes FUJ (Forces Unies de la Jeunesse), synthèse nationale de différents mouvements de la Résistance jeune, se mettent en place à Lalande. Ils sont encadrés par Hugues Barange, chef régional des FUJ et répétiteur au lycée. Le surveillant-général Pierre Schmidt, alsacien camouflé sous le pseudonyme de "Bourgeois", assure le convoyage de la plupart des journaux et tracts depuis Lyon.

Les lycéens ne se contentent pas de la diffusion à l'intérieur de l'établissement, ils se chargent surtout de paquets de journaux qu'ils font circuler dans leur entourage à la faveur de leur retour hebdomadaire dans leurs familles. Des armes et du plastic sont également introduits dans l'établissement.

Témoignage de Paul Morin sur la constitution de sizaines : “ Sous l'autorité de Paul Pioda, nous créons en octobre 1941 la première sizaine "Libération" au Lycée Lalande, qui sera suivie d'une seconde puis d'une trentaine en fin d'année (élèves de seconde et première ). Parallèlement nous créons plusieurs sizaines à Bourg qui deviendront avec le temps et l'équipement nécessaire de véritables petits groupes francs.“


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Joseph MICHALLAT

Joseph Michallat faisait partie de la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière) et était un ancien combattant de la guerre de 14-18. Il accepte, fin 1941, d'imprimer le journal Libération-Sud. Fin 1943, il en avait imprimé 145 000 exemplaires. Il accepte également d'imprimer Bir-Hakeim sur la recommandation de Paul Pioda. Les employés mettaient une semaine pour les fabriquer.


Suite à une perquisition infructueuse puisque les traces de travail étaient toujours camouflées, l’équipe de Joseph Michallat a suspendu provisoirement son action en décembre 1943. Ils sont redevenus imprimeurs clandestins jusqu’à la Libération.

L’imprimerie Michallat

Source : Cote 674W5 Date : 1945 Imprimerie Républicaine, 4 rue Littré. Archives municipales de Bourg En Bresse

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Paul MORIN

Paul Morin né le 29 juin 1924 à Bourg-en-Bresse, mort dans la même ville le 28 juillet 2020, fils d'un artisan bourrelier, intègre le lycée Lalande en 1941, suite à la fermeture des Ecoles Normales.


Recruté par Paul Pioda, fondateur du mouvement « Libération » dans l’Ain, en même temps que le lycéen Marcel Thenon, il fonde avec ce dernier la première sizaine du lycée à l'automne 1941, puis la première trentaine début 1942 et une seconde trentaine début 1943. Leur mission est de diffuser des tracts et des journaux clandestins. Ils créent la section FUJ -Forces unies de la Jeunesse- au lycée à l'automne 1942 avec Marcel Cochet, professeur de sport et membre du mouvement Libération. Les missions de Paul Morin s'étendent : recherche de terrains pour les parachutages, renseignements sur les collaborateurs et les troupes allemandes présentes à Bourg. Suite à la dénonciation d'un élève de Carriat, il est arrêté le 18 juin 1943, déporté à Dachau.


Libéré en mai 1945, il poursuit ses études, travaille dans l'enseignement et s'investit très vite dans la vie politique locale. Il est notamment maire de Bourg de 1989 à 1995.

Paul Morin lors de la libération du camp de Dachau

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S.T.O.

Instauré le 16 février 1943 par le gouvernement de Pétain et sous l’obligation allemande, le S.T.O. (Service du Travail Obligatoire) contraint les hommes nés entre 1920 et 1922 (qui ont entre 21 et 23 ans) à travailler en Allemagne pour compenser le manque de main d'oeuvre. Au total, ce sont entre 600 000 et 650 000 travailleurs français qui ont été acheminés vers l’Allemagne dans le cadre du S.T.O.


A Bourg-en-Bresse, de nombreux jeunes sont convoqués au S.T.O. Le gouvernement de Vichy organise trois départs pour l'Allemagne, un le 22 mars 1943, un autre le 5 mai 1943 ou encore en décembre 1943. Dans la ville, c'est plus de 885 Burgiens qui sont convoqués lors du premier appel et 1390 en décembre 1943 lors du dernier appel. Cependant seulement 575 requis sur 885 quittent la France en mars, les autres deviennent ainsi des réfractaires (beaucoup rejoignent la Résistance). Lors du premier appel le 22 mars 1943, les réfractaires représentent environ 35% des requis au S.T.O. à Bourg-en-Bresse.


MOREL Claude et LETY Jean, La Résistance dans l'Ain et Le Haut-Jura [DVD-ROM]. Paris (France). Histoire en mémoire 1939-1945. 2013

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FUJ/FUJP

Les FUJ (les Forces Unies de la Jeunesse) sont une organisation née de la fusion des groupes de jeunes liés aux mouvements de résistance Combat, Libération et Franc-Tireur. Dans l’Ain, elles sont actives au lycée Lalande mais recrutent aussi d’autres lycéens de Bourg-en Bresse (Quinet, Carriat) et du département (Nantua, Oyonnax, Belley).

Les FUJP (Les Forces Unies de la Jeunesse Patriotique) regroupent plutôt des jeunes apprentis et travailleurs sous le contrôle du parti communiste alors clandestin.

En 1943, les FUJ, auxquels appartiennent des Lalandais fusionnent avec des mouvements de jeunes travailleurs et forment les FUJP.

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Marcel THENON

Marcel Thenon, né en 1925 à Saint-Denis-en-Bugey, est élève de Seconde au lycée Lalande au début de la guerre. Fils de cheminot, c'est un élève boursier.


A la rentrée 1941, il fait connaissance de Paul Pioda qui vend des manuels scolaires d'occasion. Par l'intermédiaire du commerçant, il entre au mouvement Libération et, dès novembre 1941, il est chef de la première sizaine (groupe de six résistants). Il distribue des tracts, des portraits du "colonel" de Gaulle et des journaux clandestins (Libération, Franc-Tireur, Combat...). En janvier 1942, une première Trentaine (soit cinq sizaines) est créée. Au printemps Marcel Thenon, avec l'aide de Paul Morin, prospecte pour des terrains de parachutage dans l'Ain. Il est nommé responsable départemental des jeunes de Libération, les FUJ ou Forces Unies de la Jeunesse.


Marcel Thenon participe à la destruction des fichiers d'appel au STO dont les services sont rue des Casernes à Bourg. Cette opération est menée avec un groupe des FUJ de Bourg. Une forte répression est déclenchée lors de la destruction de fichiers du STO, Marcel Thenon est arrêté et déporté en Allemagne à Neuengamme le 23 mai 1944.

Lettre de Marcel Thenon

Transcription de la lettre:

Monsieur,


je viens d'apprendre par mes parents que vous aviez eu l'extrême bonté de leur envoyer un colis qui m'est destiné. Vous ne pouvez savoir combien cela me fait plaisir. Je vous remercie d'avoir apporté à mes parents et à moi-même, en plus d'une aide matérielle importante, une marque de sympathie à laquelle plus qu'à toute autre chose je suis sensible. J'avais craint un instant en effet que vous, les parents de mes jeunes amis de Carriat, ne me gardiez rancune de les avoir entraînés dans une aventure aussi dangereuse. Je vois qu'il n'en est rien heureusement et j'en suis sincèrement heureux.

Ce qu'ils ont fait, ce que nous avons fait, nous nous devions de l'entreprendre. Des circonstances malheureuses ne nous ont pas permis de mener notre tâche jusqu'au bout. Tant pis. "Une entreprise avortée vaut mieux que l'absence de toute entreprise". Nous en serons quitte pour reprendre au grand jour, après la libération, notre rôle de jeunes français, avant-garde d'une jeunesse nouvelle qui s'est révélée dans l'action. C'est avec un immense soulagement que j'ai entendu le verdict du 6 mars. Un seul est resté avec moi pour très peu de temps. Tous les autres sont retournés en liberté. Moi qui connaissais la prison, j'ai été heureux de les voir partir. C'est autant de bras que la France gagne.

Encore une fois Monsieur, je vous remercie. Je vous prie de transmettre à votre fils mon cordial bonjour et l'assurance que je n'oublie ni lui, ni ses camarades.


Recevez, Monsieur et Madame, mes respectueuses salutations.


Marcel Thenon

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Roger PAGE

Roger Page est né le 29 novembre 1922 à Saint-Sulpice dans une famille ​d'instituteurs. Au lycée Lalande, il participe à la résistance notamment en écrivant ​des poèmes. Dans l'un d'eux, qu'il intitule "La colère du juteux", il évoque l'irruption ​d'Allemands en colère dans l'établissement après le jet de pierres d'élèves lalandais ​sur des soldats durant un cours de sport :

"Les vieux bâtiments du bahut de nos pères,[..]

Tremblent encor d'avoir vu dans la cour d'honneur

Un juteux déchaîné répandant la terreur."

Le 14 juillet 1942, il participe à une manifestation interdite devant le monument aux ​morts. Arrêté, il est fouillé, soumis à des "interrogatoires acoompagnés d' arguments ​"frappants" ", selon une de ses lettres.


A l'été 1943, fuyant une convocation au S.T.O. (Service de Travail Obligatoire), il ​s'engage dans les maquis du Bugey avec son frère. Tous deux participent au ​retentissant défilé des maquisards à Oyonnax le 11 novembre 1943.

De nouveau arrêté en février 1944 durant une mission de ravitaillement, il est ​déporté à Mauthausen (près de Linz - Autriche) où il meurt le 5 juillet 1944.


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Marcel COCHET

Marcel Cochet, né le 12 décembre 1913 à Polliat, se bat dans l'infanterie en 1940. Après sa démobilisation, il est maître de gymnastique au lycée Lalande, où il aide les jeunes souhaitant entrer dans la Résistance à s'organiser. Fin 1941, il entre dans le mouvement Libération, où il devient chef de sizaine, puis de trentaine et chef de trentaine de choc dès juillet 1942.

Dans ce cadre, il effectue plusieurs missions : transport d'armes, instruction militaire des chefs de trentaines, plusieurs réceptions de parachutages d'armes, sabotages de magasins de collaborateurs, ainsi que du local de la Milice par grenadage en avril 1943. Il contribue aussi à la création et au ravitaillement de maquis dans le Jura.

Devenu adjudant FFI (Forces Françaises de l'Intérieur), Marcel Cochet est arrêté le 18 juin 1943 et transféré à la prison Saint-Paul de Lyon, puis à la centrale d'Eysses le 9 décembre 1943. Il est déporté à Dachau puis à Allach le 18 juin 1944.

Rentré en France le 25 mai 1945, il reprend ensuite sa carrière de professeur de sport au lycée Lalande et joue un rôle de premier plan dans le monde du rugby, notamment à l'Union sportive bressane. Il décède le 15 décembre 2001 à Bourg en Bresse.


SOURCES : https://museedelaresistanceenligne.org/media1731-Marcel-Cochet-en-1933 (musée de la résistance en ligne) + cd-rom

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François RABUEL

François Rabuel, né en 1924, fils d'un marchand de bestiaux, intègre le lycée en 1941 en tant qu'élève-maître.

Recruté en 42/43 dans la Résistance par Jean Marinet, François précise qu'il refuse de tuer mais qu'il peut résister autrement. Au cours de l'hiver 1942-1943, un jour où il rentre avec sa classe d'un cours de sport, il croise des soldats allemands entonnant un chant militaire. Il lance alors le chant “Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine” repris aussitôt par ses camarades qui emboîtent le pas des Allemands le long de l’avenue Alsace-Lorraine.

Il est raflé le 5 juin 1944 lors des épreuves du baccalauréat et envoyé en camp de représailles en Silésie.

Après la guerre, François Rabuel travaille dans l'Education nationale. Il s'investit dans la vie associative et politique à Miribel. Il meurt en 2018.

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Colette LACROIX

Elle est née le 17 février 1924 à Bourg-en-Bresse. Colette Lacroix est lycéenne en ​1940 quand son père, mobilisé, est fait prisonnier.

Ne supportant pas l’occupation qui commence et ayant entendu l’appel du général ​de Gaulle à la radio, Colette, qui n’a alors que 16 ans, décide aussitôt de rallier ​Londres. Avec quatre camarades, elle tente en avril 1941 de s’embarquer à ​Collioure sur un navire à destination de l’Angleterre mais les cinq étudiants sont ​dénoncés et arrêtés :

« Mon jeune âge m’a sauvée. J’ai vite été relâchée. »

Elle rejoint en 1941 le mouvement Libération à Bourg-en-Bresse aux côtés de Paul ​Pioda, voisin de sa famille, et forme une sizaine. Elle distribue des tracts, des ​journaux clandestins ou des photos du général de Gaulle. Elle intègre un temps le ​mouvement Combat, pour lequel elle réalise de faux papiers en imitant la signature ​d’un commissaire de police.

Elle déménage ensuite à Nantua en avril 1942, où elle rejoint le réseau Pimento. Elle ​y effectue des missions de repérage de terrains de parachutages ou de futurs ​maquis, de réception de parachutages ou d’instructeurs alliés, transport de ​matériels. Elle devient en 1943 agent de liaison et de renseignement pour les ​maquis de l’Ain. Après la libération, alors qu’elle est lieutenant des Forces ​Féminines, elle est démobilisée en septembre 1944.

En 2014, elle participe à un colloque au Sénat sur les femmes dans la Résistance. ​Elle meurt le 19 mai 2022 à La Garde (Var).

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Marcel ROSETTE

Marcel Rosette, né en 1925, est élève au lycée Lalande.

En 1940, il jette très vite un regard critique sur le régime de Vichy. En effet il est fortement touché par la déchéance de la nationalité française subie par son père, même si elle a été annulée grâce à une pétition des habitants de Chavannes-sur-Suran. Toute sa famille entre peu à peu en résistance. Marcel diffuse des tracts, journaux clandestins dans son village et au lycée où il participe à la création des FUJ. Dès 1943, il prend part à des parachutages, à des sabotages. Il manisfeste contre le départ du premier convoi de requis de STO devant la gare de Bourg. Il s'engage dans l'AS (Armée secrète) de Chavannes-sur-Suran et devient l'un des agents de liaison du capitaine Romans, chef de cette organisation. Fin 1943, il rejoint un bataillon FTP (Franc-Tireur et Partisan) avec lequel il vole les voitures du préfet pour équiper le maquis. Après le débarquement, Marcel Rosette multiple les sabotages, les embuscades et les attaques pour libérer le département.

Après la guerre, il se lance dans la politique aux côtés du parti communiste et obtient plusieurs mandats locaux dans la région parisienne, où il meurt en 2005.

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Le STEN

Le STEN est un pistolet-mitrailleur britannique emblématique des années 1940, largement utilisé par les mouvements de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est connu pour sa forme distinctive et sa simplicité de fonctionnement grâce à une fabrication par emboutissage. Plus léger que ses concurrents, il est facile à utiliser. Il a un faible coût car il est produit en masse : près de quatre millions d'exemplaires du Sten ont été fabriqués entre 1941 et 1945 par différents arsenaux et entreprises britanniques, canadiens et néo-zélandais.

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Général DELESTRAINT

Charles Delestraint (1879-1944) est un officier de carrière. Général de brigade en 1936, il a sous ses ordres le colonel de Gaulle. En 1940, après la débâcle, il se réfugie à Bourg-en-Bresse dont sa femme est originaire.

Refusant la défaite, il multiplie les contacts avec des Burgiens partageant ses convictions. Malgré un rappel à l'ordre de Vichy, il persiste dans son opposition à ce régime. En novembre 1942, le général de Gaulle le choisit pour diriger l'Armée Secrète (AS), branche armée des MUR (Mouvements Unis de la Résistance). Sous le pseudonyme de Vidal, Delestraint a pour objectif essentiel de mettre sur pied une force armée intérieure chargée de soutenir un futur débarquement allié. Il choisit comme agent de liaison, puis comme secrétaire, François-Yves Guillin, ancien élève du lycée Lalande rencontré à Bourg.

Le 9 juin 1943, Delestraint est arrêté à Paris. Il est déporté au camp de Natzweiler-Struthof, puis à Dachau, où il est abattu le 19 avril 1944.

Compagnon de la Libération à titre posthume, son nom est gravé en lettres de bronze depuis 1989 au Panthéon, à Paris.

Delestraint en 1938, Archives municipales, 674W06

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François- Yves GUILLIN

François-Yves Guillin est né le 7 septembre 1921. Suite à la mort de son père en 1931, un ancien commandant, sa famille part s'installer à Bourg en Bresse.

Lycéen à Lalande, il veut rejoindre la Résistance après différentes agressions et actes antisémites au lycée alors que commence la propagande de Vichy. En 1940, il rencontre plusieurs fois le général Delestraint. Il quitte le lycée en 1941 pour commencer ses études en médecine. En septembre 1942, Delestraint est nommé chef de l'Armée secrète et prend François-Yves comme agent de liaison, sous le nom de « Mercure », puis comme secrétaire lorsque Delestraint part s'installer à Lyon. Mais après l'arrestation de ce dernier le 9 juin 1943, Guillin rejoint le maquis en Savoie alors qu'il se sait recherché à Lyon et Bourg-en-Bresse.

A la fin de la guerre, il reprend ses études et devient médecin rhumatologue. Il écrit par ailleurs une thèse sur Delestraint qu'il présente devant l'université de Lyon II en 1992 pour défendre le général face aux critiques. (http://charles.delestraint.free.fr/ ).

Il décède le 18 octobre 2020.


THÈSE POUR LE

DOCTORAT EN HISTOIRE

PRÉSENTÉE DEVANT

L'UNIVERSITÉ LUMIÈRE-LYON II

17 OCTOBRE 1992


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L’Armée secrète

L'Armée secrète (AS) naît en 1942 du regroupement des formations paramilitaires des trois plus importants mouvements de résistance de la zone sud : Combat, créé par Henri Frenay ; Libération, dirigé par Emmanuel d'Astier de la Vigerie et Franc-Tireur, par Jean-Pierre Lévy. Celle-ci a pour rôle de soutenir le futur débarquement allié en France. Le 11 novembre 1942, le général Charles Delestraint, indépendant des mouvements, est nommé par de Gaulle chef national de l'AS. Il met en place des commandements régionaux et départementaux unifiés.


Dans l'Ain, Bob Fornier, "Virgile," est à la tête de l'AS départementale. Il la structure durant l'hiver 1942 - 1943 en huit secteurs. A l'automne 1943, suspecté par l'ennemi, il est replacé par Henri Romans-Petit, par ailleurs chef des maquis de l'Ain.

Après l'arrestation de Delestraint le 9 juin 1943, l'AS n'a plus de chef national officiel. En février 1944, l'Armée secrète (de tendance gaulliste) est fondue dans les Forces françaises de l'intérieur (FFI).

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Le régime de Vichy

Le 16 juin 1940, deux jours après l'entrée des Allemands dans Paris, le président de ​la République Albert Lebrun nomme le maréchal Pétain, président du Conseil. Il ​forme un nouveau gouvernement et annonce aux Français le lendemain qu'il a ​demandé aux Allemands l'armistice. Le général de Gaulle s’y oppose ; il part pour ​Londres où il lance son premier appel radiodiffusé à la résistance le 18 juin.


L'armistice franco-allemand est signé le 22 juin dans le wagon de Rethondes. Pétain, ​depuis la ville de Vichy, dirige désormais la zone sud, dite “zone libre”. Le 10 juillet, ​l'attribution des pleins pouvoirs au maréchalest votée par le Parlement ; l’État ​Français remplace désormais la III° république. Ce régime réactionnaire, ​antidémocratique, antisémite se met en place autour des valeurs de “Travail, ​Famille, Patrie”, la nouvelle devise de la France, et mène une politique de ​“régénération” appelée “Révolution nationale”. Il entre dans la voie de la ​collaboration avec les Allemands dès l’entrevue de Montoire entre Pétain et Hitler,le ​24 octobre 1940.

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André MANDOUZE

André Mandouze est professeur de lettres au lycée Lalande durant l'année scolaire 1940-1941.

Il exprime son hostilité au régime de Vichy en commentant en classe des textes de Péguy et le Polyeucte de Corneille, héroïque. Avant la projection du film nazi antisémite Le Juif Süss, il peint avec son collègue M Devivaise, des croix gammées sur les affiches. Lors de la séance, il hurle "A bas Hitler !" Le chahut est tel que la projection est interrompue et les deux professeurs sont brièvement arrêtés. Il distribue aussi la revue Temps nouveau, « revue des chrétiens avancés », dont le but est de défendre la chrétienté face au nazisme, sur les marches des églises de Bourg.

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Monsieur AUDIERNE

“Monsieur AUDIERNE est professeur d’Histoire au lycée Lalande dans les années 1940-45. C’est manifestement un brave homme, qui ne punit jamais. Mais il n’inspire guère le respect, et il est si systématiquement chahuté qu’on a dû lui adjoindre un pion qui veille à la discipline dans la classe.

Cependant, selon le lycéen Pierre Figuet, il ose manifester son indignation lors de la projection du film Le juif Süss dénonçant “cette propagande raciste, cette xénophobie dangereuse.” Ce moment de courage lui vaut l‘estime des élèves.

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Hugues BARANGE

Né le 24 mars 1920 à Lyon, Hugues Barange tente en vain de gagner Londres après la défaite de 1940. Il arrive en 1941-1942 au lycée Lalande de Bourg-en-Bresse comme répétiteur (professeur-adjoint).

Sous le pseudonyme de Nicky ou Micky, il y constitue un groupe Forces unies de la jeunesse (FUJ) en recrutant plusieurs élèves de cet établissement. Il devient ensuite chef national du mouvement sous le pseudo de Cordier. Au début de 1943, Barange met sur pied deux trentaines recrutées essentiellement parmi les lycéens. Il charge le surveillant général Schmidt d'assurer le convoyage des journaux et tracts depuis Lyon et leur répartition dans le secteur de Bourg-en-Bresse. Il désigne le lycéen Marcel Thenon, "Tonio", comme chef départemental des FUJ. Fin avril 1943, Barange envoie pendant les vacances de Pâques Marcel Thenon et Paul Morin, autre lycéen, suivre des cours portant sur la guérilla, les armes modernes et les explosifs, dans une école de cadres des Maquis dans Vercors. Il crée deux centres clandestins de propagande pour les FUJ : l'un, dont il s'occupe, est situé rue Voltaire, l'autre est confié à Schmidt au lycée. Il devient chef national du mouvement. Arrêté à Montpellier le 23 décembre 1943, transféré à la Centrale d’Eysses à Villeneuve-sur-Lot, lors de son procès il est condamné comme trafiquant et libéré en mars 1944. Il est arrêté de nouveau le 9 juillet 1944, à Lyon, lors d’une réunion de l’état major des FUJ. Interné au Fort Montluc, il est extrait de sa cellule, le 12 juillet 1944, conduit avec vingt autres détenus au lieu dit Bouvaret sur le territoire de la commune de Genas (Isère, Rhône depuis 1967) et exécuté.

Il est homologué à titre posthume commandant des Forces françaises de l’Intérieur.

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Pierre SCHMIDT

Né le 2 juin 1920 à Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin), Charles, Pierre Schmidt est surveillant général au lycée Lalande, sous le nom de Bourgeois pour cacher ses origines alsaciennes.

Il s’engage dans la Résistance et rejoint les rangs des Forces unies de la jeunesse patriotique (F.U.J.P.). Il est arrêté par la Milice le 5 juin 1944 au lycée Lalande et incarcéré. Relâché, il passe dans la clandestinité et intègre la 5e Compagnie des F.U.J.P. du groupement Sud des maquis de l’Ain.

Le 31 août 1944, il participe avec ses camarades à la bataille de Meximieux (Ain), aux côtés des troupes américaines contre les Allemands. Blessé à Chazey-sur-Ain le 1er septembre 1944, il meurt des suites de ses blessures le 5 septembre 1944 à Rives (Isère).

Reconnu mort pour la France et membre des F.U.J. comme sergent chargé du ravitaillement, il est décoré à titre posthume de la Médaille de la Résistance par décret du 3 août 1946. Son nom figure sur une stèle érigée au Pont-de-Chazey et sur la plaque commémorative du lycée Lalande.

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Attaque de la Trésorerie générale: pour aller plus loin (le contexte national et local)

En 1943 et 1944, les actes de résistance se multiplient, d’abord pacifiques avec des distributions de tracts et de journaux clandestins comme Libération, Franc-Tireur ou encore Combat, puis avec des braquages de la part de résistants dont une partie des élèves du lycée Jérôme Lalande et des actes armés et violents, notamment avec le plasticage (1) de vitrines de commerces tenus par des collaborateurs ou des sympathisants du Régime de Vichy. Et malgré plusieurs vagues de répression en 1943, cette intensification continue. Une partie de l’opinion politique bascule alors du côté de la Résistance. Ainsi, lorsque le débarquement allié en Normandie est planifié, il est convenu que cela provoquera une augmentation de l’effectif de combattants dans la Résistance. En conséquence, le colonel Henri Romans-Petit, chef départemental des FFI (2), commande la préparation d’une attaque de la Trésorerie Générale de Bourg à la fin du mois de mai 1944. Une opération similaire est programmée à la succursale de Saint-Claude, dans le Jura (39). L’opération consiste à intercepter le caissier qui transporte chaque matin des fonds importants provenant de la Banque de France. Il est protégé par un inspecteur de police, mais il est convenu qu’il ne s’opposera pas au braquage. Le lieu désigné est la rue Teynière, devant la porte de l’établissement. L’attaque du 5 juin 1944 n’est pas la première tentative pour les résistants. En effet, le premier essai, qui a lieu le 27 mai, est interrompu suite à une alerte aérienne et le second, le 29 mai, est annulé à cause d’un retard imprévu du caissier, ce qui pousse les FUJ à quitter les lieux. L’attaque du 5 juin est donc la troisième tentative, mais il s’agit encore une fois d’un échec.


1 Actions organisées par des résistants visant à faire exploser les vitrines ds magasins de collaborateurs ou de sympathisants du Régime de Vichy.

2 Forces Françaises de l’Intérieur : organisation créée le 1er juin 1944 regroupant tous les groupes militaires combattants de la Résistance implantés sur le territoire national. Elles participent à la libération de la France sous les ordres du général Koenig.

Pour aller plus loin,

témoignage de J.Marinet

"Le 5 juin a lieu une troisième tentative. PONEY et Roger PERRET, venus du maquis de Gravelle dans une "traction avant", embarquent trois FUJ lycéens : Gilbert GUILLAND, Roger GUETTET et moi. La voiture pénètre en ville sans encombre et s'arrête dans la rue Gustave Doré. Le caissier doit apparaître à 9h14. Je descends de la voiture armé d'un pistolet et m'engage dans la rue Teynière de façon à le voir arriver et donner le signal de l'intervention. A 9h23, un agent de liaison passe et signale que le caissier descend l'avenue Alsace-Lorraine. A ce moment, une camionnette arrive à toute allure de la place Edgar Quinet et s'immobilise devant l'entrée de la rue Gustave Doré. Elle est conduite par le milicien D'AMBERT de SERILLAC. En même temps, des miliciens armés surgissent de tous les côtés des immeubles voisins. C'était un piège, nous avons été vendus.


Séparé du groupe par la camionnette et les miliciens, j'essuie quelques tirs, mais peux disparaître par la rue Thomas Riboud. La traction avant est sous le feu de la mitraillette de D'AMBERT. PONEY et Gilbert ripostent et D'AMBERT tombe touché en pleine poitrine. Mais la voiture ne marche plus, touchée par une rafale, et l'autre bout de la rue est bouchée par un deuxième véhicule de la milice. PERRET et Gilbert sortent et peuvent s'échapper à travers une maison voisine. PONEY et Roger sortent à leur tour sous un feu nourri et sont touchés aussitôt, le premier à la poitrine, au bras et à la jambe, le second à la clavicule. BOURDERY, le chef des miliciens s'approche. "Celui-ci à son compte" dit-il en parlant de PONEY, et voyant qu'il respire encore, sort son pistolet pour l'achever. Heureusement, l'un des miliciens présents arrête son geste car il a reconnu PONEY qui est un de ses copains. Chacun d'eux ignorait les activités de l'autre. D'abord soignés par les Dominicaines, les deux blessés sont transportés à l'hôpital où les Allemands viennent les chercher pour les emmener à la caserne. Ils seront remis plus tard aux mains de la milice, brutalisés et torturés malgré leurs blessures, puis condamnés à mort par la cour martiale. Par bonheur, ils réussiront à s'échapper et à rejoindre la compagnie FUJ."


Témoignage de Jean Marinet, Histoires peu ordinaires de lycéens ordinaires, pages 59-60

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Jean MARINET

Né le 21 juin 1924, fils du chef de secteur de l'Armée secrète de Bellegarde-sur-Valserine, Jean Marinet est scolarisé au lycée Lalande de 1941 à 1945 en tant qu'élève-maître.

Il est recruté par Paul Morin aux FUJ et devient chef de sizaine puis de trentaine au lycée en 1942-1943. Le 5 juin 1944, il participe à l'attaque manquée de la Trésorerie Générale, échappe aux miliciens et rejoint le maquis au-dessus de Bellegarde-sur-Valserine. Il participe, avec son groupe, à la bataille de Trébillet puis à celle de Meximieux à l'été 1944.

En 1947 il reçoit la médaille de la Résistance.

Après la guerre, il devient enseignant et s'investit dans la vie politique et associative locale.

https://www.maquisdelain.org/personnage-jean-marinet-335.html

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Portraits des

Né le 21 juin 1924, fils du chef de secteur de l'Armée secrète de Bellegarde-sur-Valserine, Jean Marinet est scolarisé au lycée Lalande de 1941 à 1945 en tant qu'élève-maître.

Il est recruté par Paul Morin aux FUJ et devient chef de sizaine puis de trentaine au lycée en 1942-1943. Le 5 juin 1944, il participe à l'attaque manquée de la Trésorerie Générale, échappe aux miliciens et rejoint le maquis au-dessus de Bellegarde-sur-Valserine. Il participe, avec son groupe, à la bataille de Trébillet puis à celle de Meximieux à l'été 1944.

En 1947 il reçoit la médaille de la Résistance.

Après la guerre, il devient enseignant et s'investit dans la vie politique et associative locale.

https://www.maquisdelain.org/personnage-jean-marinet-335.html

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Roger GUETTET

Né le 18 octobre 1924 à Bellegarde-sur-Valserine, il est entraîné dans la Résistance par son grand ami Jean Marinet. Nommé chef de sizaine au lycée Lalande, il participe à la diffusion de journaux et tracts clandestins dans l'établissement et chez lui, à Bellegarde. Le 14 juillet 1943, durant la nuit, avec Jean Marinet, il remplace le drapeau tricolore de la légion des combattants qui flottait au sommet d’un mât installé près du monument aux morts, par un drapeau frappé de la croix de Lorraine. Tous deux renouvellent cette opération le 1er mai 1944, toujours à Bellegarde.

Il participe à différents coups de main, notamment à l'attaque de la trésorerie générale le 5 juin 1944. Blessé, prisonnier de la Milice, il est délivré par des camarades et rejoint le maquis. Il prend ainsi part à la bataille de Meximieux avec Jean Marinet.

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La rafle

L'après-midi du 5 juin 1944 un évènement d'une rare violence se produit au sein du ​lycée Lalande, alors que les élèves planchent sur la dernière épreuve de bac. ​L'ambiance est particulièrement tendue. Des coups de feu éclatent de temps en ​temps dans la rue. Soudain frappant violemment la porte d'entrée, des miliciens ​entrent en criant des injures. Sous la direction de leur chef Dagostini, ils font sortir ​tous les élèves des salles de classe, sous la pluie. Les élèves sont terrorisés. Sur la ​liste des arrestations que tient Dagostini figurent les noms de 42 élèves et 13 ​professeurs. Selon Jean Marinet, elle lui aurait été fournie par un élève milicien ​infiltré nommé Delannay. Les élèves inscrits sur cette liste sont roués de coups, puis ​contraints de monter dans des camions de la milice à l'entrée du lycée, avant de ​partir ensuite pour St Amour, quartier général de la milice. Finalement seuls dix ​élèves ainsi que le surveillant M Schmidt sont interrogés sous la torture à propos de ​leur activité dans la Résistance. M Schmidt est relâché mais les dix sont ensuite ​ramenés à Bourg à l’Hôtel de l’Europe, où ils sont enfermés quinze jours dans les ​caves avant d'être déportés. Fernand Nicod est le seul qui parvient à s'échapper ​durant le voyage vers les camps de représailles.


Dessin de Pierre Figuet

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Pierre FIGUET

Pierre Figuet est entré à Lalande en 1937.

En 1940, alors qu'il était âgé de 17 ans, P. Figuet décide de s'engager dans la Résistance influencé par Marcel Rosette qui lui montre le photo du “colonel” de Gaulle. Ensemble, ils diffusent des textes et des journaux clandestins. Tandis que Marcel Rosette rejoint le groupe FTP, Pierre reste aux FUJ et est nommé chef de sizaine, avec, Jean Marinet comme chef de trentaine. Hors du lycée, Pierre Figuet participe aux séances de maniement d'armes avec son camarade, André Bensoussan.

Le 5 juin 1944, il est arrêté au lycée Lalande, puis déporté dans un camp de travail en Haute Silésie (Pologne). Il s'évade un an plus tard.

Pierre Figuet à son retour de Pologne

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Raoul DAGOSTINI


Raoul Dagostini est né le 8 mars 1912 à Oran, en Algérie.

Il devient officier des troupes coloniales puis s'engage, en 1941, dans la Légion des Volontaires Français (LVF), en tant que lieutenant. Sur le front soviétique, aux côtés des Allemands, Dagostini fait exécuter une vingtaine de villageois pour venger des légionnaires tués par des partisans soviétiques.

Après cet acte grave, il est arrêté par les Allemands pour être exécuté à son tour, mais il est finalement renvoyé en France. Arrivé sur le sol français, Dagostini s'engage dans la milice, organisation politique et paramilitaire au service de Vichy. Il grimpe vite les échelons. Il participe à des actions répressives importantes telles que la lutte contre le maquis des Glières, en Haute-Savoie, puis contre celui du Vercors, où il fait preuve d’une grande férocité.

Devenu commandant régional de la milice, Dagostini rejoint la ville de Bourg-en-Bresse à l'invitation du chef de la milice de l'Ain. Il dirige alors l’arrestation massive du 5 juin 1944 au lycée Lalande et prend un grand plaisir à torturer ses prisonniers. Il mène des interrogatoires redoutables en compagnie de sa maîtresse, Maud Champetier de Ribes : humiliations et violences diverses (coups de crosse, gifles, coups de ceinturons...) sont au rendez-vous.

Des opérations répressives se mettent en place dans tout le département jusqu'au 14 juin 1944, date où Dagostini déclare l’Ain en état de siège.

Raoul Dagostini est jugé et fusillé en septembre 1944, à 32 ans.

Raoul Dagostini entouré d’officiels français et d’officiers allemands

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La milice

Après avoir créé le Service d’Ordre Légionnaire (SOL), Joseph Darnand, originaire ​de Coligny dans l'Ain, fonde la Milice en janvier 1943. Cette formation paramilitaire, ​réclamée par les Allemands,dépend du chef du gouvernement de Vichy mais est ​dirigée par son fondateur. Sa mission est de lutter contre la Résistance. Les ​miliciens sont violemment anticommunistes, antirépublicains et antisémites.Après la ​Libération, Joseph Darnand est jugé, condamné à la peine de mort et fusillé après la ​Libération.

Lettre gamma, emblème de la Milice

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Hôtel de l'Europe


Début juin 1944, les miliciens s'installent à Bourg-en-Bresse, dans l'Hôtel de ​l'Europe. L'établissement prestigieux devient alors une prison et un lieu ​d'interrogatoires et de tortures, en plein centre de Bourg.

Un témoin, M. Charvet, décrit ses caves : “dix mètres d’un escalier de pierre où l’on ​accède aux caves par un long couloir, faiblement éclairé d’une lampe de 15 watts. ​La première cave est bourrée de fagots qui laissent un espace de 60 cm jusqu’à la ​voûte. On ne peut se tenir debout. Dans la seconde, trois tonnes de pommes de ​terre en fermentation servent de paillasses aux détenus.” Afin de garder les détenus ​dans l'horreur, les miliciens bouchent les ouvertures comme les soupiraux, par ​lesquels les résistants lycéens parvenaient, jusqu’alors, à faire passer des provisions ​pour leurs amis détenus, laissant la puanteur s’installer. Entre 80 à 100 personnes ​sont maintenues prisonnières en même temps dans cet enfer.

C'est dans ces caves que sont transférés et détenus durant quinze jours les dix ​lycéens retenus par la milice suite aux interrogatoires à saint-Amour. Les autres ​Lalandais sont relâchés.


Les dix jeunes prisonniers sont ensuite déportés en camp de représailles, à ​Heydebreck en Haute Silésie (actuelle Pologne) :

Aimé Chambard

Urbain Colletta

Pierre Figuet

Maurice Lançon

Roger Leboeuf

Marcel Pellet

René Picot

François Rabuel

Gilbert Rude

Seul Fernand Nicod s'évade du train à Mâcon.

Hôtel de l’Europe, siège de la Milice en juin 1944

Archives municipales de Bourg-en-Bresse, 33Fi1518

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Fernand NICOD

Fernand Nicod fait partie des lycéens arrêtés le 5 juin durant la dernière épreuve du bac. Interrogé, retenu prisonnier, il est envoyé en déportation par les Allemands avec neuf autres camarades. Durant le trajet, son ami François Rabuel et lui décident de s’évader. Fernand Nicod craint d’être recruté de force dans la Wehrmacht, sa mère étant d’origine alsacienne.


Arrivés à la gare de Mâcon, tous deux profitent d’une pause toilette pour essayer de fausser compagnie en disparaissant dans la foule. Seul Fernand Nicod y parvient. Sa disparition est découverte trop tard dans le train qui a redémarré. Après avoir réussi à sortir de la gare, il tombe sur des miliciens. Il ne se démonte pas et prétexte une convocation à la gendarmerie de Saint-Laurent-lès-Mâcon. Il sait en effet que l’un des gendarmes est un résistant. C’est grâce au réseau de ce dernier qu’il peut être caché, obtenir de faux papiers qui lui permettent de finir la guerre en sécurité.


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Gilbert GUILLAND

Né en 1926, Gilbert Guilland est un élève-maître interne du lycée Lalande. En septembre 1942 il intègre les FUJ (Forces Unis de la Jeunesse), suite à la sollicitation de son camarade Bouvet, sous le pseudonyme de « Luy ». En cette qualité, il distribue des tracts de résistance dans les boîtes aux lettres, colle des affichettes et dessine des signes patriotiques sur des murs de la ville. Il est également chef de sizaine et responsable de la construction d’une cache à journaux, d'armes et d'explosifs, sous les escaliers de la cave de l'épicerie familiale. Il devient par la suite chef de trentaine et responsable de la diffusion de la propagande résistante dans le secteur de Bourg-en-Bresse. Au début de l’année 1944, il est nommé commandant en second de la 5ème Compagnie de FUJ comprenant 120 personnes et chef des commandos par Gérard Sotton dit « Philippe », successeur de Paul Morin en tant que chef départemental. Il participe à des parachutages, à plusieurs coups de main au Col de la Lèbe, col de Thiou et à toute la campagne de la 5ème compagnie FUJ.

Après la guerre, Gilbert Guilland a repris ses études et est devenu médecin.

http://www.lalande2.com/images/CONTRIBUTIONS_ANCIENS_ELEVES_R/MARINET/Illustration-7-Livret-petits-enfants.jpg

Dessin inventé par G. Guilland représentant le V de la victoire et la croix de Lorraine terrassant le gamma de la Milice. La nuit G. Guilland couvre au goudron les murs de Bourg de ce graffiti.

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Henri ROMANS-PETIT

Henri Romans-Petit est un colonel de l’Armée de l’air considéré comme l’un des premiers véritables résistants de 1940. En 1942, il organise les maquis de l’Ain et du Haut-Jura, dont il devient le chef. Il est également responsable du défilé du 11 novembre 1943 dans la ville d’Oyonnax, où il défile à la tête de ses troupes. C’est notamment grâce à cet acte audacieux de résistance que les forces anglaises et françaises basées à Londres se décident à parachuter des armes et du matériel afin d’aider les maquisards dans leur lutte face à l’occupant.

Henri Romans-Petit est le premier chef de maquis à être fait Compagnon de la libération par le général Charles de Gaulle. Il reçoit par ailleurs la première Croix de la Libération en France le 16 juin 1944.

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La 5ème compagnie F.U.J.P.

Le 23 mai 1944, une troupe de miliciens sous les ordres de Dagostini attaque des maquisards cachés dans un bois à Illiat, près de Pont-de-Veyle. Cependant, il s'agit d'un piège et une dizaine de miliciens sont tués au combat.

Le lendemain, un convoi allemand traverse Corgenon sur la route reliant Bourg-en-Bresse à Pont-de-Veyle. Mais il ne s'agit pas de la destination des Allemands. Car la ferme de la famille Planchon située à Buellas abrite des armes parachutées à Saint-Rémy. Les Allemands arrêtent deux des enfants de la famille le matin et la mère le soir. Ils sont par la suite déportés. Le père et les deux fils rescapés se réfugient alors chez Couard dit "Pat" à Saint-Rémy. Le 25 mai, le noyau de la compagnie F.U.J., composé des trois membres de la famille Planchon, de Couard et son frère, de Luc, Poney, Claude, Bernard et Alland-, prend le départ. Après une brève halte à Bouvent, ils s'établissent dans les bois près de Montagnat dès le 26 mai. Et le 27, la compagnie FUJ réalise son premier coup de main et dérobe à Bourg-en-Bresse quatre-cents litres d'essence à un dépôt de la rue Stand. Le camp est ensuite déplacé aux Feuilles Rouges, près de Rignat, le 30 mai. Ce jour-là, Poit, Perret et Givre rejoignent la compagnie. Cette dernière participe par la suite à d'autres coups de main comme l'enlèvement, l'interrogatoire et l'exécution d'une collaboratrice notable le 1er juin. Dès le débarquement allié en Normandie annoncé et l'arrivée des troupes américaines venant du Sud de la France, des batailles s'engagent dans le département de l'Ain. La compagnie F.U.J. participe à nombre d'entres elles comme la bataille du Col de la Lèbe le 22 et 23 juin.


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La bataille de Meximieux

Après le débarquement en Provence le 15 août 1944, les forces alliées remontent le ​Sud de la France. Le 28 août, une avant-garde américaine arrive dans la ville de ​Meximieux, dans l’Ain et se joint à trois compagnies du bataillon dont celle des ​enfants de troupe1 à laquelle appartient l’ancien lycéen de Lalande André ​Bensoussan mais aussi la section « JO » de la compagnie FUJ dans laquelle Jean ​Marinet et Roger Guettet s’étaient engagés.

Le 31 août, les combats commencent. Les Panzers S.S.2 infligent des pertes sévères ​aux résistants. Le lendemain matin, le 1er septembre, les Allemands déclenchent un ​violent bombardement qui provoque la mort de onze membres des enfants de troupe ​dont André Bensoussan. Les résistants sont donc forcés de se replier, car des ​renforts allemands ont pris position à Pérouges et les menacent d’encerclement. ​Cette retraite, difficile car les résistants sont harcelés par des tirs d’artillerie, est ​couverte par la section « JO » de la compagnie FUJ dont Jean Marinet et Henri ​Rosset. Les résistants rejoignent alors le camp militaire de Leyment pour se reposer ​tandis que d’autres sections de compagnies poursuivent le combat au château de ​Meximieux. Dans la ville, les chars américains affrontent les Panzers S.S. Dans la ​nuit du 1er eu 2 septembre, des renforts américains arrivent, ce qui pousse les ​Allemands à se retirer. La bataille de La Valbonne – Meximieux se termine alors que ​la section « JO » est chargée de recueillir les corps de leurs camarades tombés au ​combat.

1 Elèves appartenant à une école militaire préparatoire

2 Panzer : char de l’armée allemande

S.S. (Schutzstaffel) : organisation de protection du IIIème Reich crée en 1925 par ​Heinrich Himmler. Elle est divisée en trois branches : l’Allgemeine SS qui est chargée ​du recrutement, de la sécurité d’Adolf Hitler et de l’administratif, le groupe de la ​Sécurité du Reich dirigée par Reinhard Heydrich qui regroupe la police politique et les ​SS Totenkofverbände (= gardiens des camps de concentration et d’extermination) et ​enfin de la Waffen SS. Ce dernier groupe est la branche armée de l’organisation (la ​division de Meximieux relèverait donc de cette branche de la SS).

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La bataille de Bellegarde

Après la tentative manquée de l’attaque de la Trésorerie Générale du 5 juin 19441 à laquelle il participe, Jean Marinet est activement recherché par la milice qui a pour ordre de l’abattre. Cependant, il parvient à quitter Bourg-en-Bresse et à rejoindre Bellegarde-sur-Valserine. Dès le débarquement des forces alliées en Normandie annoncé, les résistants s’organisent. Le 7 juin, le chef de secteur de la ville ordonne qu’à partir de 22h, les résistants doivent passer à l’action et organiser la coupure des routes, des voies ferrées, des lignes téléphoniques et télégraphiques mais aussi de lancer des attaques de postes allemands isolés et des arrestations visant des éléments jugés suspects et d’occuper les territoires conquis. Ainsi, la garnison allemande présente dans la ville est contrainte de se réfugier dans l’Hôtel Terminus, où elle est harcelée durant toute la journée du 8 juin. Cependant, des renforts allemands arrivent du Pays de Gex , de la Haute-Savoie et de Seyssel. Le combat s’engage alors entre résistants et occupants allemands. Au bout d’une semaine de combat, les Allemands occupent à nouveau Bellegarde-sur-Valserine. Suite à cela, les résistants se réfugient sur les hauteurs environnantes. Parmi eux se trouve Jean Marinet. A la mi-juin 1944, il intègre un groupe de la Michaille basé à la ferme des Charmettes, au-dessus du Col de Richemont. Il s’agit alors d’un lieu stratégique puisque qu’il domine les vallées du Rhône et de la Valserine et est encadré par les plateaux de la Michaille et de la Haute-Savoie.

1 cf « étape n°12 – L’attaque de la Trésorerie Générale du 5 juin 1944 »

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Les Journaux Clandestins

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Raymond SORDET

Né le 14 octobre 1921 à Brégnier-Cordon (Ain), Raymond Sordet habite ensuite Bourg-en-Bresse. Elève du lycée Lalande, il est en terminale pendant l'année scolaire 1940 - 1941.

Dès cette période, il réunit et dirige des jeunes refusant la défaite. Il réussit à travailler avec l'IS (Intelligence Service) via la Suisse. En juillet 1941, Raymond Sordet est incarcéré pour "Faits portant atteinte à la sûreté de l'Etat". Il prend brièvement le maquis en Haute-Savoie en 1943 avant de devenir agent du BCRA (Bureau central de renseignements et d'action) pour le secteur d'Aix-en-Provence - Marseille. Raymond Sordet parvient notamment à transmettre les plans de la base allemande sous-marine de Toulon à Londres. Le 1er mars 1944, il est pris dans une rafle à Marseille avec Paul Serge Tourrette, autre lycéen de Lalande et membre du même réseau de renseignement "Charette". Tous deux condamnés à mort pour espionnage par le tribunal militaire allemand le 24 mai 1944, ils sont fusillés le 31 mai sur le stand de tir du terrain militaire de la Doua à Villeurbanne.

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Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine

Paroles de la chanson par Albert Viau


France à bientôt! car la sainte espérance

Emplit nos cœurs en te disant: adieu

En attendant l'heure de délivrance

Pour l'avenir nous allons prier Dieu

Nos monuments où flotte leur bannière

Semblent porter le deuil de ton drapeau

France entends-tu la dernière prière

De tes enfants couchés dans leur tombeau?


Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine

Et malgré vous nous resterons Français

Vous avez pu germaniser la plaine

Mais notre cœur vous ne l'aurez jamais!


Et quoi! nos fils quitteraient leur chaumière

Et s'en iraient grossir vos régiments


Pour égorger la France, notre mère

Vous armeriez le bras de ses enfants!

Ah vous pouvez leur confier des armes

C'est contre vous qu'elles leur serviront

Le jour où, las de voir couler nos larmes

Pour nous venger leurs bras se lèveront.


Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine

Et malgré vous nous resterons Français

Vous avez pu germaniser la plaine

Mais notre cœur vous ne l'aurez jamais!


Ah! jusqu'au jour où, drapeau tricolore,

Tu flotteras sur nos murs exilés

Frères, étouffons la haine qui dévore

Et fait bondir nos coeurs inconsolés

Mais le grand jour où la France meurtrie

Reformera ses nouveaux bataillons


Au cri sauveur jeté par la Patrie

Hommes, enfants, femmes, nous répondrons:


Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine

Et malgré vous nous resterons Français

Vous avez pu germaniser la plaine

Mais notre cœur vous ne l'aurez jamais!

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La marche militaire

Des soldats allemands défilent sur le boulevard Paul Bert à côté du terrain de sport ​du lycée de Lalande en chantant la marche allemande Heili Heilo, en fait une simple ​chanson à boire et non un chant de guerre comme le pensaient alors les Français ​occupés.

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Tracts

Dès le printemps 1941, la police relève une "propagande gaulliste" au lycée Lalande. Plusieurs élèves, comme Lucien Dupont ou Jean-Baptiste Bezaut, sont interrogés et reconnaissent avoir rédigé et diffusé des tracts. Voici comment Lucien Dupont décrit son action :

"J'ai opéré de la façon suivante : possédant un jeu de lettres en caoutchouc et une boîte à encre, j'ai inscrit, sur des feuilles de papier, les mots suivants : au recto "A bas Pétain et sa clique de collaborateurs, vive la France" et, au verso, "Travail introuvable, Famille dispersée, Patrie envahie". J'ai ainsi établi 150 tracts environ, quelques-uns ont été distribués par moi à mes camarades Boyard frères, Bezaut et Bergerat ; quant aux autres tracts, je les ai distribués dans quelques boîtes aux lettres de Bourg ou jetés sur la chaussée."


Jean-Baptiste Bezaut raconte de son côté :

"A mon retour des vacances de Pentecôte, le 2 juin, j'ai pris l'initiative d'écrire une lettre à l'ambassadeur des Etats-Unis à Vichy, dans laquelle je critiquais la politique extérieure de Vichy et qui était terminée par " Vive la France, vive de Gaulle". [...] Cette lettre a été reproduite par deux de mes camarades, les nommés Dupont et Jaurne."

Exemple de papillons et de tracts créés et distribués par des élèves du lycée Lalande

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Remerciements

Nous remercions les membres de l’association « La Résistance au lycée Lalande » qui ​nous ont donné accès à des documents variés, nous ont prodigué de judicieux conseils et ​ont bien voulu relire notre travail avant publication.


Les contributions de Mme Champonnois, médiatrice au Musée de la Déportation et de ​la Résistance à Nantua, de Mme Denis, médiatrice aux Archives Départementales de ​l’Ain (ADA), et de M Philibert, professeur relais auprès des ADA, nous ont aussi été très ​précieuses.


Notre gratitude va aussi à Mme Roux et M Vigier du service des Archives municipales ​de Bourg-en-Bresse qui nous ont fait découvrir de passionnants documents.


Notre parcours mémoriel s'est aussi appuyé sur les recherches minutieuses de Mme ​Morel et M Léty qui ont réalisé un cd-rom incontournable pour qui veut se pencher sur ​l'histoire de la Résistance dans l'Ain.


Un grand merci à tous les proches des Lalandais résistants qui nous ont envoyé photos ou ​renseignements, ainsi qu’à M Mercier et à M Duparcmeur qui par leur BD nous ont fait ​entrer dans ce passé mouvementé.


Enfin, nous sommes reconnaissants du soutien sans faille apporté par MesdamesMagurno-Peinnet, Porte et Dassin, proviseure, proviseure adjointe et gestionnaire sans ​lesquelles ce projet n’aurait pas eu lieu.


Les élèves de 2nde D

Les professeures, Mesdames Maître, Morel, Pélisson, Pernet et Simonin

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Sources

B1. Porte du lycée Lalande : présentation

  • Livres :

- Association Résistance Lycée Lalande (ouvrage collectif) (1995) , Histoires peu ordinaires ​de lycéens ordinaires, Bourg-en-Bresse, imprimerie du Conseil Général de l'Ain.

- Morin, P. (2012) J'ai eu vingt ans à Dachau. Acquiprint.


  • Sites internet :

- AERI (Association pour des études sur la Résistance intérieure). Musée de la Résistance ​en ligne. Consulté le 08/04/2024 sur https://museedelaresistanceenligne.org/

- Lycée Lalande. Wikipédia. Consulté le 8 avril 2024 sur ​https://fr.wikipedia.org/wiki/Lyc%C3%A9e_Lalande

- (2004). Le lycée Lalande, Médaille de la Résistance. ​https://www.lalande2.com/images/LE_LYCEE_LALANDE/PDF_light/6.-Le-Lycee-Medaille-​de-la-Resistance.pdf

- Michaud, L et Roche, M. Les Maquis de l'Ain et du Haut-Jura. Consulté le 8 avril 2024 sur ​https://www.maquisdelain.org/


B2. Magasin de vitrerie-miroiterie-encadrement de Paul Pioda, 21 rue Basch

(anciennement rue du Gouvernement) : lieu d'impulsion de la Résistance au lycée ​Lalande:

  • Livres :

- Association Résistance Lycée Lalande (ouvrage collectif) (1995) , Histoires peu ordinaires ​de lycéens ordinaires, Bourg-en-Bresse, imprimerie du Conseil Général de l'Ain.

- Morin,P. (2012) J'ai eu vingt ans à Dachau. Acquiprint.

- Debat.R (1998-1999). La résistance au lycée Lalande de Bourg-en-Bresse (Ain). 1940-​1945. [2ème année POCO].


  • Sites internet :

- AERI (Association pour des études sur la Résistance intérieure). Musée de la Résistance ​en ligne. Consulté le 19/03/2024 sur https://museedelaresistanceenligne.org/

- Archives départementales de l'Ain. Consulté le 19/03/2024

sur https://www.archives.ain.fr/

- Association Résistance Lycée Lalande, Témoignages de Jean Marinet et Paul Morin. ​Lalande2. Consulté le 19/03/2024 sur https://lalande2.com

- La naissance des F.U.J., les Forces Unies de la Jeunesse. Maquis de l'Ain et du Haut-​Jura. Consulté le 19/03/2024 sur https://www.maquisdelain.org/article-la-naissance-des-​f.u.j.-46.html

- Mazzola, D. et Grassaud, F. (2023, 20 avril). Des femmes de la Résistance sortent enfin ​de l'ombre à Bourg-en-Bresse. Franceinfo:. Consulté le 19/03/2024 sur https://france3-​regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/ain/bourg-bresse/des-femmes-de-la-​resistance-sortent-enfin-de-l-ombre-a-bourg-en-bresse-2757618.html

-Archives municipales de Bourg-en-Bresse. Consulté le 25/03/2024 sur ​http://archives.bourgenbresse.fr/


B 3. Restaurant Le Français : lieu de rencontres privilégié pour la Résistance:

  • Livres :

-Mercier, P. (2023) Lalande se rebelle. (4e édition de la Collection « L'Ain : Résistance et ​Déportation ). Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation de ​l'Ain


  • Sites internet :

- Morin,P. (2004) Témoignage Paul Morin. Lalande2. Consulté le 08/04/24 sur ​https://www.lalande2.com/index.php/contributions-d-anciens-eleves-resistants/paul-​morin/parcours-individuel?​highlight=WyJsZSIsImZyYW5cdTAwZTdhaXMiLCJmcmFuY1x1MDMyN2FpcyIsImxlIGZyY​W5cdTAwZTdhaXMiXQ==

- AERI (Association pour des études sur la Résistance intérieure). Musée de la Résistance ​en ligne. Marcel Cochet. Consulté le 08/04/24 sur ​https://museedelaresistanceenligne.org/expo.php?expo=90&theme=173

-Web ESOFT studio. (2011-2024) Paul MORIN DIT CHR. DE GOURB. mémoire de la ​déportation dans l'Ain. Consulté le 08/04/24 sur http://www.memoire-deportation-​ain.fr/KSearchEngine/FicheDeporte.aspx?pageid=-1&mid=-1&id_entree=967

- Morin, P. (2004) Publication. Lalande2. Consulté le 08/04/24 sur ​https://www.lalande2.com/index.php/contributions-d-anciens-eleves-resistants/paul-​morin/publication


B 4. Inspection du travail (dans l'immeuble de l'école d'institutrices) rue des ​Casernes : coup de main sur les fiches du STO

  • Livres :

- Association Résistance Lycée Lalande (ouvrage collectif) (1995) , Histoires peu ordinaires ​de lycéens ordinaires, Bourg-en-Bresse, imprimerie du Conseil Général de l'Ain.

- Debat.R (1998-1999). La résistance au lycée Lalande de Bourg-en-Bresse (Ain). 1940-​1945. [2ème année POCO].

- Morin,P. (2012) J'ai eu vingt ans à Dachau. Acquiprint.


  • Sites :

- Riche, R. (2008). Deuxième Guerre mondiale : le S.T.O. ou aller travailler en Allemagne. ​Les Chroniques de Bresse. Consulté le 17 mai 2024 sur ​https://www.chroniquesdebresse.fr/Le-S-T-O-ou-Service-du-Travail-Obligatoire-dans-l-Ain


- Riche, R. (2008). Vol des fiches S.T.O. à Bourg-en-Bresse en mai 1943. Les Chroniques ​de Bresse. Consulté le 17 mai 2024 sur https://www.chroniquesdebresse.fr/Vol-des-​fichiers-S-T-O-a-Bourg-en-Bresse-en-mai-1943


B5. Monument aux morts : participation à des cérémonies interdites


  • Sites Internet :

- Page, D. Carte d'identité scolaire de Roger Page. Lalande2. Consulté le 08/04/2024 sur ​https://www.lalande2.com/index.php/contributions-d-anciens-eleves-resistants/roger-​page/parcours-individuel


  • Livres :

- Guilland, G.(2001) Du sang sur les gentianes. Editions des écrivains

- Morin,P. (2012) J'ai eu vingt ans à Dachau. Acquiprint.


B6. Inspection du travail (dans l'immeuble de l'école d'institutrices) rue des ​Casernes : coup de main sur les fiches du STO


  • Livres :

- Mercier, P. (2023) Lalande se rebelle. (4e édition de la Collection « L'Ain : Résistance et ​Déportation ). Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation de ​l'Ain

- biographie de Marcel Cochet dans la brochure du concours de la résistance

+voir :8 récits de la résistance dans l'Ain page 48 Marcel COCHET


  • Sites internet :

- Association Résistance Lycée Lalande, Portrait de François Rabuel. Lalande2. Consulté ​le 06/05/2024 sur https://lalande2.com

- Association Résistance Lycée Lalande, Témoignage de Paul Morin. Lalande2. Consulté ​le 06/05/2024 sur https://lalande2.com

- AERI (Association pour des études sur la Résistance intérieure). Musée de la Résistance ​en ligne. Consulté le 06/05/2024 sur https://museedelaresistanceenligne.org/


B7. Ancien lycée Quinet : rôle des autres lycéens de Bourg dans la Résistance

  • Livres :

- Mercier, P. (2023) Lalande se rebelle. (4e édition de la Collection « L'Ain : Résistance et ​Déportation ). Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation de ​l'Ain


  • Sites Internet :

- Lycée Edgar Quinet. (2024, 22 mars). Dans Wikipédia. ​https://fr.wikipedia.org/wiki/Lyc%C3%A9e_Edgar-Quinet_(Bourg-en-Bresse)

- Morin, P. Témoignage Paul Morin. Lalande2. Consulté le 6 mai 2024 sur ​https://www.lalande2.com/index.php/contributions-d-anciens-eleves-resistants/paul-​morin/parcours-

individuel?​highlight=WyJsZSIsImZyYW5cdTAwZTdhaXMiLCJmcmFuY1x1MDMyN2FpcyIsImxlIGZyY​W5cdTAwZTdhaXMiXQ==

- Mémorial Mont Faron. Consulté le 7 mai 2024 sur ​https://www.memorialdumontfaron.fr/ressources/archives-des-articles/detail/le-parcours-de-​colette-lacroix-grande-resistante-decedee-le-19-mai-2022

- Association des Amis du musée de Nantua . Paul Morin Témoignage. Les amis du musée ​de la Résistance Nantua. Consulté le 7 mai 2024 sur https://www.resistance-ain-​jura.com/paul-morin-temoignage.html


  • Documents personnels

Discours de la Proviseure du lycée Quinet après la guerre. Document transmis par Mme ​Barraillé, professeure-documentaliste au lycée Pardé.


B8. La gare et son quartier : lieu de manifestations et d’entraînements pour les ​jeunes

  • Livres :

- Association Résistance Lycée Lalande (ouvrage collectif) (1995). Gare manifestations : ​Le Premier Train du S.T.O. Histoires peu ordinaires de lycéens ordinaires, Bourg-en-​Bresse, (pages 30/31)

- Association Résistance Lycée Lalande (ouvrage collectif) (1995) , Histoires peu ordinaires ​de lycéens ordinaires, Bourg-en-Bresse, Vol de voiture à la préfecture : Les Voitures Du ​Préfet, (page 46/47)

- Association Résistance Lycée Lalande (ouvrage collectif) (1995) Histoires peu ordinaires ​de Lycéens ordinaires (pp 6)

- Morin,P. (2012) J'ai eu vingt ans à Dachau. Acquiprint. (pp 25)

-Marinet, J. Ma résistance au lycée Lalande racontée à mes petits-enfants. (pp 6)


  • Sites Internet

-Sten. (2006, 6 mai). Dans Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Sten


  • Source texte :

Schéma montage d'une mitraillette STEN: de Jean Marinet, Ma résistance au Lycée ​Lalande, page 6


B9. 41 Boulevard Voltaire : l'engagement du lycéen François-Yves Guillin auprès du ​général Delestraint, chef de l’armée secrète.

  • Sites Internet :

-Bellay, F (2008). François-Yves Guillin. Fiches biographiques. Consulté le 8 janvier 2024 ​sur https://www.chrd.lyon.fr/sites/chrd/files/content/medias/documents/2021-​04/CHRDLyon_Expo2009_Temoins_BiographieFrancoisYvesGuillin.pdf

-François Yves Guillin (2024, 23 janvier). Dans Wikipédia. ​https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Yves_Guillin

-Charles Delestraint (2024, 4 mars). Dans Wikipédia. ​https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Delestraint

-Chantier de la jeunesse (2023, 23 août). dans Wikipédiahttps://fr.wikipedia.org/wiki/Chantiers_de_la_jeunesse_fran%C3%A7aise

- Association Résistance Lycée Lalande, François Yves Guillin, parcours individuel. ​Lalande2. Consulté le 06/05/2024 sur http://www.lalande2.com/index.php/contributions-d-​anciens-eleves-resistants/francois-yves-guillin/parcours-individuel

- Centre Régional "Résistance & Liberté", Armée secrète (AS. Centre Régional ​"Résistance & Liberté". Consulté le 06/05/24 sur https://www.crrl.fr/module-Contenus-​viewpub-tid-2-pid-58.html

- Amicale des Hauts Lieux de Mémoire du Gers, L’A.S (Armée Secrète). haut lieu de ​mémoire du Gers. Consulté le 06/05/24 sur https://resistance-gers.fr/reseaux/las/

Livres :

- Association Résistance Lycée Lalande (ouvrage collectif) (1995) , Histoires peu ordinaires ​de lycéens ordinaires, témoignage de François-Yves Guillin(p 15,20,26,48)

-Guillin, F-Y (1992). Le général Delestraint, premier chef de l'armée secrète. [Thèse de ​doctorat, Université Lumière-Lyon II]http://charles.delestraint.free.fr/


B10. Résistance face aux films de propagande du régime de Vichy

  • Livres :

- Mercier, P. (2023) Lalande se rebelle. (4e édition de la Collection « L'Ain : Résistance et ​Déportation ). Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation de ​l'Ain

- Mandouze A.,Mémoires d’outre-siècle, T1 : D'une résistance à l'autre. Editions Viviane ​Hamy. 1998


  • Sites internet :

-Web ESOFT studio. (2011-2024). Le régime de Vichy. mémoire de la déportation dans ​l'Ain. Consulté le 13/05/24 sur http://www.memoire-deportation-ain.fr/le-r%C3%A9gime-de-​vichy.aspx

- Association Résistance Lycée Lalande, André Mandouze. Lalande2. Consulté le ​17/05/2024 sur https://www.lalande2.com

- Marquer, J-L. (2007-2024. SCHMIDT Charles, Pierre [Pseudonyme dans la Résistance : ​Jean-Pierre Bourgeois. Le maitron. Consulté le 17/05/24 sur https://fusilles-40-​44.maitron.fr/spip.php?article243641


B11. 16 Boulevard Voltaire : lieu de stockage et de réunion des FUJ

  • Site internet :

- Besse, J-P. (2007-2024). BARANGE Hugues, Jean, Gaston. Le maitron. Consulté le ​17/05/24 sur https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article158733


B12. Rue Teynière : attaque de la Trésorerie générale

  • Livres :

- Debat, R. La résistance au lycée Lalande de Bourg-en-Bresse (Ain) : 1940-1945. 1999. ​(61 p)

- Association Résistance Lycée Lalande. (ouvrage collectif) (1996) Histoires peu Ordinaires ​de Lycéens Ordinaires (113 p)

- Marinet, J. Association Résistance Lycée Lalande. L'affaire de la Trésorerie générale. ​Une des Histoires peu Ordinaires de lycéens ordinaires (7 p)

- Extrait du compte-rendu du proviseur du lycée Lalande au Préfet relatant des tirs ​entendus dans le centre-ville de Bourg-en-Bresse le 5 juin 1944 au matin. Consulté le 28 ​novembre 2023 aux Archives Départementales de l’Ain (cote n°143W2)

- Communiqué de la Milice paru dans les journaux en juin 1944 relatant l’attaque de la ​Trésorerie Générale :

Marinet, Jean / Association La Résistance au lycée Lalande. L'affaire de la Trésorerie ​générale. Une des histoires extraordinaires de ces lycéens ordinaires, en 1944... 2001. 7 p. ​noir et blanc

- Extrait de l’ouvrage d’un néo-nazi notoire -André Figueras- relatant l’attaque de la ​Trésorerie Générale :

Marinet, Jean / Association La Résistance au lycée Lalande. L'affaire de la Trésorerie ​générale. Une des histoires extraordinaires de ces lycéens ordinaires, en 1944... 2001. 7 p. ​noir et blanc


  • Page Internet :

- Association "La Résistance au lycée Lalande". lalande2. Consulté le 29 avril 2024 sur ​http://www.lalande2.com/


B13. Hôtel de l’Europe rue Debeney, siège de la Milice en 1944

  • Sites Internet

- Abécassis, R. (2013). Israélites héricourtois déportés1942 à 1944”, précédé de ​“Hommage à Résistance à Marlieux”, suivi de Bourg-en-Bresse: le juillet noir de 1944. La ​feuille de chou. Consulté le 17 mai 2024 sur https://la-feuille-de-chou.fr/archives/54423


  • CD ROM

- AERI (Association pour des Etudes de la Résistance Intérieure). La Résistance dans l'Ain ​et Le Haut-Jura [DVD-ROM]. Paris (France). Histoire en mémoire 1939-1945. 2013. ​https://laresistancedesalsaciens.wordpress.com/2012/11/10/presentation-de-laeria/


B14. La poursuite du combat malgré la rafle

  • Livres :

- Debat, R. (1996). La résistance au lycée Lalande de Bourg-en-Bresse (Ain) : 1940-1945. ​1999. (p.61)

- Association Résistance Lycée Lalande (ouvrage collectif) (1995) , Histoires peu ordinaires ​de lycéens ordinaires


  • Pages Internet :

- Association "La Résistance au lycée Lalande". lalande2. Consulté le 29 avril 2024 sur ​http://www.lalande2.com/

- Association Résistance Lycée Lalande, Gilbert Guilland, Parcours individuel. Lalande2. ​Consulté le 29/04/2024 sur https://lalande2.com/index.php/contributions-d-anciens-eleves-​resistants/gilbert-guilland/parcours-individuel?​highlight=WyJnXHUwMGU5cmFyZCIsInNvdHRvbiIsImdcdTAwZTlyYXJkIHNvdHRvbiJd

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B1 : fiche « Paul Morin »

B2 : fiches « Raymond Sordet », « Paul Pioda », « Marcel Thenon »

B3 : fiches « Paul Pioda », « Marcel Thenon », « L’imprimerie républicaine à Bourg-en-​Bresse », plusieurs fiches sur les FUJ dont « Naissance et développement des FUJ ​(Forces unies de la jeunesse) : le cas exemplaire du lycée Lalande »

B4 : fiches « Marcel Thenon », « Paul Morin », « 21 mai 1943 : les FUJP de Bourg-en-​Bresse détruisent le fichier STO »

B5 : fiche « Paul Morin »

B6 : fiche « Marcel Cochet »

B7 : fiche « Paul Morin » », plusieurs fiches sur les FUJ

B8 : fiches « Paul Pioda », « Marcel Thenon », « Marcel Rosette », « 21 mai 1943 : les ​FUJP de Bourg-en-Bresse détruisent le fichier STO »

B9 : fiches « Général Delestraint », « François-Yves Guillin »

B10 : aucune

B11 : fiches « Hugues Barange », « Marcel Cochet », « La diffusion de la presse ​clandestine par les FUJ du lycée Lalande de Bourg-en-Bresse », plusieurs fiches sur les ​FUJ

B12 : fiches « Jean Marinet », « 5 juin 1944 : l’échec de l’attaque de la Trésorerie Générale ​de Bourg-en-Bresse »

B13 : fiches « Jean Marinet », « 5 juin 1944 : arrestations au lycée Lalande - Témoignage ​de Jean Marinet »

B14 : fiches « 5 juin 1944 : arrestations au lycée Lalande - Témoignage de Jean Marinet », ​« FUJP : la 5e compagnie des Forces unies de la jeunesse patriotique », « Romans-Petit ​», plusieurs fiches sur la bataille de Meximieux, « Jean Marinet »

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